BIENVENUE

Bonjour, bienvenue aux personnes sensées, soucieuses de comprendre ce phénomène de société: "le culte du tout sauvage". Culte qui nous conduit vers une société dans laquelle tout est planifié pour servir des lobbys dont le but est la stérilisation de nos vies par, entre autre, la perte de savoir faire ancestraux et sages, afin d'avoir la main mise sur l'indépendance des peuples.(ouragan)
Les véritables créateurs des parcs nationaux du monde ne sont pas les idéologues et les
évangélistes du mouvement écologiste, mais les peuples indigènes qui ont façonné leurs paysages
grâce à un savoir et une vision emmagasinés à travers d'innombrables générations. (Stephen Corry)
Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas de subir la loi du mensonge triomphant aux services d'intérêts obscurs. (Ouragan d’après Jean Jaures)

Mes articles sont régulièrement mis a jour, soit par l'actualité les concernant, soit pour en rectifier des erreurs (que vous pouvez me signaler). Ils évolueront donc dans le temps, jusqu'au jour ou une solution pérenne, pour la sauvegarde des ruraux qui vivent de et en accord avec la nature, soit adoptée par nos gouvernements.

jeudi 14 septembre 2017

UN GRAND BERGER NOUS A QUITTÉ.

Philippe Lemoine,
Yeti 05, nous à quitté aujourd’hui victime d'un accident de voiture.... Ces derniers temps, il vivait très mal cette pression constante exercée par le retour des prédateurs et la vindicte des écologistes qui n'hésitaient pas à le fustiger.

Le monde de l’élevage et la profession des bergers perdent un homme qui a toujours lutté pour la préservation du pastoralisme dans nos montagnes.
Nous perdons un berger au sens noble du terme. Un berger qui a toujours fait l’unanimité de ses patrons et j'en suis sûr, s'ils pouvaient parler, des animaux dont il avait la charge.

photo Philippe Lemoine


  Que ce soit ses brebis, ses chiens, son pitre d'âne ou la faune sauvage qu'il côtoyait avec respect et dont il nous envoyait régulièrement des images, car prendre des photos était son passe temps préféré... ; ou qu'il fut, il avait toujours une pensée pour ses amis à quatre pattes à partager avec nous.


photo Philippe Lemoine pendant la garde
Philippe s'est investi corps et âme dans la lutte pour rétablir la vérité sur ce qui se passe réellement dans nos alpages.  Il va nous manquer. Dés aujourd'hui un immense vide va se faire sentir. La communication, qui est loin d’être le fer de lance de notre profession, se trouve amputée d'une de ses principales sources.

Jamais nous ne te remercierons assez pour tout ce que tu nous a apporté sans contrepartie et en toute simplicité. La raison d’être de ce blog, je te la dois. Je vais essayer de continuer, pour toi, pour ceux qui souffrent de cette situation... pour que vive en nous la mémoire d'un homme simple et au combien estimé.

Nombreux sont ceux qui se joignent à moi pour te rendre hommage.



Hommage en vidéo avec ses photos

Nous pensons aussi à ta famille, à ta mère et à ton frère en Bretagne dont tu nous parlais souvent.


Ceux qui veulent lui rendre hommage par un petit mot peuvent le faire en cliquant ici

samedi 9 septembre 2017

LE LOUP ET LA CHÈVRE

Cet essai d'analyse a pour but de démontrer que les idées reçues ne reflètent pas toujours la réalité


2016 : Il y a en France environ:
  • 1 250 000 caprins (dont 856 000 chèvres adultes) chiffre auquel on peut raisonnablement soustraire 250 000 animaux en élevages hors sol et chevreaux viande non mis à l'herbe. Soit 1 000 000 exposés à la prédation pour 453 victimes, soit 0,045 % de prédation 
  • 1 100 000 ovins lait + 6 000 000 ovins viande adultes auxquels on peut raisonnablement ajouter en permanence 1 600 000 agneaux exposés à la prédation (6 100 000 agneaux produits), soit un total cohérent de 8 700 000 ovins exposés à la prédation pour 9269 victimes, soit 0,11 % de prédation 
Source institut de l’élevage, agreste, ONCFS, DDT et DREAL R.A.

En pourcentages absolus, les chèvres subissent moitié moins de prédation que les brebis. Mais elle représentent 8,7 fois moins de la population exposée au risque.

Sans aller jusqu’à dire que proportionnellement, à population égale, elles subiraient 2 fois plus d'attaques, ce qui les mettraient pratiquement à égalité (0,045*2=0,09%), il reste à démontrer que l’élevage caprin est aujourd'hui devenu plus vulnérable. D'une part avec la mise en place des mesures de protection pour les ovins et d'autre part avec l’évolution des prédateurs face à ces mesures de protection.
Bien sur, pour que l'analyse soit légitime, il faudrait connaître le nombre d’ovins et le nombre de caprins uniquement dans les départements ou sévit le loup, ce qui ferait grimper les pourcentages et exprimerait une plus juste valeur. Mais il y a de fortes chance pour que l'écart entre ces pourcentages reste identique et que le différentiel de population reste globalement le même malgré des variations à la hausse ou à la baisse selon les départements.

Il serait aussi intéressant de connaître le taux de prédation sur les brebis laitières soumises au même régime que les caprins laitier pour parfaire l'analyse. Aucune donnée n'est disponible dans ce sens. Mais lorsque l'on voit le nombre de victimes en Aveyron sur des élevages dédiés très majoritairement au roquefort, on est forcé d'admettre l'évidence. (40 attaques du 01/01 au 31/07 2017 pour un seul loup officiellement présent)

Il est donc, à mon avis, faux de dire que les chèvres laitières courent moins de risques que les ovins viande parce qu'elles ont un mode d'élevage différent.
Elles sont surtout moins attaquées car elles sont 8,7 fois moins nombreuses que les ovins.

La différence qui pouvait résulter du mode d'élevage s'estompe aujourd'hui car une très grande majorité d'ovins viande dorment la nuit dans des parcs sécurisés.






Conséquence directe, le loup s'adapte et les attaques de jour sont désormais plus nombreuses que les attaques de nuit, ce qui repousse toujours plus loin la possibilité de coexistence.





















Les attaques sur troupeaux protégés sont très supérieures aux attaques sur troupeaux non protégés car ces derniers sont moins nombreux.

















Dans le Paneda Geres quand l'élevage caprin était le plus important, on peut voir que le pourcentage d'attaques sur les chèvres était le plus élevé.

En 2012 la diminution des dommages sur caprins/ovins s'explique : En effet, sur tout l’arc Nord-Portugal, Galice, Asturies, Cantabrie, très impacté par le loup, les éleveurs ont modifié la proportion gros et petit bétail de leur cheptel justement à cause de l’impact des loups sur chèvres et brebis.

Les loups s'adaptent en fonction du nombre d’individus de la meute, du chevauchement des habitats respectifs proie/prédateur, de l’abondance et l’accessibilité des proies, de la probabilité de rencontres avec la proie, de la densité ou la biomasse relative d’une proie potentielle, de la probabilité de succès de la chasse, du risque de blessure, de la profitabilité de la proie, des conditions environnementales...et c'est pour cela qu'ils sont imprévisibles.

POSTFACE : l'avis du technicien : Concernant chèvres et brebis, nous observons d’abord que dans les troupeaux mixtes, les chèvres sont à proportion beaucoup plus touchées, de par leur comportement : plus exploratrices, moins grégaires, souvent à l’écart vers buissons et arbres.
Les troupeaux chèvres ne sont pas exposés la nuit pendant toute la saison de traite. Le jour, il n’y a pas moins de facteur de risque si elles sortent au pâturage. mais les systèmes pâturants sont très contrastés : soit tout herbe, cela est relativement quand même plus protégeable. Soit tous parcours ligneux, là les troupeaux sont extrêmement exposés ; ces derniers systèmes dans les parties les plus méditerranéennes de Provence et Languedoc où le loup est en train d’arriver, donc la catastrophe est à venir. Et elle viendra.
Le vrai problème majeur pour tous les systèmes laitiers, brebis et chèvres, c’est que l’attaque est insupportable, tant l’animal a de valeur. Et que le stress de l’attaque du troupeau est économiquement insupportable, parce qu’il fait chuter la courbe laitière et que cela ne se rattrape pas.
Techniquement, je dis que les systèmes caprins sont généralement (pas tous) moins exposés au risque, mais bien plus sensibles aux conséquences du risque.  Laurent Garde, écologue, anthropologue et pastoraliste, Centre d'Étude et de Réalisation Pastorale des Alpes Méditerranéennes.

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