BIENVENUE

Bonjour, bienvenue aux personnes sensées, soucieuses de comprendre ce phénomène de société: "le culte du tout sauvage". Culte qui nous conduit vers une société dans laquelle tout est planifié pour servir des lobbys dont le but est la stérilisation de nos vies par, entre autre, la perte de savoir faire ancestraux et sages, afin d'avoir la main mise sur l'indépendance des peuples.(ouragan)
Les véritables créateurs des parcs nationaux du monde ne sont pas les idéologues et les
évangélistes du mouvement écologiste, mais les peuples indigènes qui ont façonné leurs paysages
grâce à un savoir et une vision emmagasinés à travers d'innombrables générations. (Stephen Corry)
Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas de subir la loi du mensonge triomphant aux services d'intérêts obscurs. (Ouragan d’après Jean Jaures)

Mes articles sont régulièrement mis a jour, soit par l'actualité les concernant, soit pour en rectifier des erreurs (que vous pouvez me signaler). Ils évolueront donc dans le temps, jusqu'au jour ou une solution pérenne, pour la sauvegarde des ruraux qui vivent de et en accord avec la nature, soit adoptée par nos gouvernements.
Affichage des articles dont le libellé est confédération paysanne. Afficher tous les articles
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mercredi 3 septembre 2014

LA CONFÉDÉRATION EN RAJOUTE UNE COUCHE

Au même titre que  le chien de protection ou toute autre suggestion faite par les écologistes pour la protection des troupeaux, le tir de défense, est un leurre destiné à gagner du temps et à user les éleveurs et bergers confrontés aux prédateurs!

après Midi Libre
La confédération paysanne, en la personne de Laurent Reversat, son porte Parole ,  en rajoute encore une couche (quoique plus nuancée) : dans la dépêche!

"Ce tir de défense est une solution. Si le loup attaque nos élevages, il ne faut pas simplement lui faire peur en tirant en l'air. Il faut tirer pour l'éduquer. Lui apprendre qu'il n'est pas dans la nature. On doit reprendre le contrôle sur cette espèce"

En rajouter une couche de plus en: prônant le tir de défense et en reprenant l'exemple de la Suisse et de ses Bergers, qui, pas plus que nos Bergers, ne peuvent tirer le loup au milieu du troupeau et des chiens, qui plus est de nuit! Pour toucher un loup qui ne se laisse jamais approcher, il faut un fusil à lunette et un tir posé. Qui pourra faire ça sur des loups en plein milieu du troupeau? A ma connaissance, 2 bergers nantis du tir de défenses ont tué chacun 1 loup, quelques uns ont tiré en l'air sans résultat probable. Nombre d'entre eux n'ont jamais vu le loup! Tous ceux qui ont porté le fusil à l'épaule pendant plusieurs jours, ont compris la contrainte d'avoir une arme en permanence, jour et nuit à portée de main! Et que dire du berger contraint d'abandonner son arme à terre pour aller attraper un agneau qui boite! Obligé ensuite de la rechercher après avoir couru parfois plusieurs centaine de mètre après le boiteux!
De plus, Quand on diminue les loups dans les zones d'élevage, légalement ou illégalement, on créé un phénomène biologique / éthologique pervers chez l'espèce : il "en repousse tout autant" (!) et dans la majorité de cas encore plus qu'avant !... À cause des meutes et couples éclatés, de l'hybridation ainsi que d'une réaction épi-génétique de l'espèce. (Et malgré les tirs, le loup n'apprendra pas pour autant à éviter ou à ne pas attaquer les troupeaux !)
 des taux élevés de mortalité chez les reproducteurs et la perturbation des meutes ne correspondent pas à une réduction de la croissance de la population, ce qui indique que les populations de loups résistent à la perte de reproducteurs au niveau de la population (résilience ndlr) .../... les loups peuvent compenser la mort de reproducteurs de nombreuses manières, comme le remplacement rapide de reproducteurs ou un plus grand taux de reproduction ... / ...  (ainsi que l'HYBRIDATION ndlr)
Prélever 36 loups (10% d'un recensement très contesté)... ne servira à rien sauf .... Augmenter le nombre de loups (!)

La référence Suisse:



LE PRÉFET DU DISTRICT DE CONCHES VEUT QU'ON LE LIBÈRE DU LOUPPLUS
Protection du loup contre protection des troupeaux, le dialogue de sourds continue: pour les uns, il faut abaisser la première, pour les autres augmenter la seconde. La révision des Plans Loup et Lynx de la Confédération, dont la consultation s'achève vendredi, ne satisfait vraiment personne.
http://www.romandie.com/news/La-revision-des-Plans-Loup-et-Lynx-ne-satisfait-personne/514141.rom

Voici l'exemple d'un professionnel formé et assermenté:

 " Un lieutenant de louveterie [mandaté par le préfet] est venu passer la nuit avec nous dans le cadre des mesures de défense du troupeau. Vers 3 heures du matin, on a entendu un coup de fusil puis une bête hurler. Le louvetier venait par erreur de blesser Bimbo. Pour le remercier de tous les services rendus, on lui a mis une balle dans la tête pour abréger ses souffrances." le recit complet

Le vécu d'un éleveur:

Un soir d’octobre, alors que Patrick rentre en voiture, à quelques pas de la maison, il voit neuf loups, pas moins, qui rôdent sur la route, près du petit pont. Patrick sort le fusil et tire. Certains s’égayent, sans hâte, dans les bois proches ; cinq autres, restent là, à toucher le capot de la voiture et ils fixent l’homme qui, lui n’a plus de munitions.


La confédération paysanne doit se situer un fois pour toute!

A moins que ce soit pour, de concert avec les écologistes, entretenir l'équation? :
 "conflit = exister = subventions"


"le cul entre deux chaises"

D'un coté  la chaise de la raison : "• Donner à l’ONCFS et à la Louveterie les moyens nécessaires pour assurer une régulation efficace des populations de loups, avec pour obligation de résultat la réduction forte et rapide de la prédation dans les espaces pastoraux où elle a lieu ;"
• Réaliser des actions de piégeage sous la responsabilité des services de l’Etat pour éliminer les meutes dévastatrices 

De l'autre coté de la chaise  de l’ambiguïté;  On y ressort:
le mythe de l'éducation du loup qui à été essayé sans sucés outre atlantique,  avec cet avantage d'éviter de se situer, comme indiqué plus haut. Pendant ce temps les meutes se développent, les éleveurs partent, l'ensauvagement débute et le but du rewilding est atteint.
le tir de défense, qui apporte un réconfort moral et psychologique mais source de contrainte, de danger et de tragédie irréparable et qui ne réglera rien," Tous les pays qui chassent régulièrement les grands carnivores ont une population stable ( ou croissante)"Oster Malma : Lovska zveza Slovenije
la présence humaine qui sape l'économie de l'entreprise, 
les chiens de protection qui sont un problème de logistique et de gestion quasiment insoluble, (idem chez nos voisins) sans parler des morsures sur les touristes, des chiens qui, une fois blessés, ne retourneront plus au combat.

Ouragan et la F.A.R prônent simplement l'application de l'alinéa 8 de l'artile L113-1 du code rural:
L'état s'attache a : "8° Assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des attaques du loup et de l'ours dans les territoires exposés à ce risque."

Si l'état n'y arrive pas c'est que le loup est incompatible dans nos alpages!


En Bref:

  Un discours ambigu qui ne tient pas compte de l’expérience et du vécu des bergers qui subissent et appliquent ces mesures depuis 20 ans. Voici que le porte parole de la Confédération veut sauver le Larzac et les troupeaux de l'Aveyron! Faut oser le dire, alors que dans les alpes, 100% des éleveurs qui ont appliqués les mesures de protections  (source D.D.T 06.) subissent plus de 3 attaques par jour. La plupart d'entre eux ne demande plus le droit de tir de défense!

D'autre syndicat se positionnent plus clairement: "Pour la CR, le loup n'est pas compatible avec l'élevage ! Il faut permettre aux éleveurs de défendre leurs troupeaux face à cette espèce qui n'est plus en voie de disparition, en sortant le loup de la convention de Berne et de la directive Habitat. Cette décision est nécessaire et urgente. Toutes les autres propositions ne sont qu'agitation et ne résoudront en rien les difficultés des éleveurs.




rien pour les bovins et les équins

Et bien sur personne n'est choqué:  les éleveurs équins et bovins, ainsi que les particuliers sont laissés dans l'abandon le plus total, sans aide ni aucun droit! Sauf 800 euros pour un poney de trait sans papier mais capable a l'age de 4 ans de herser entre les rangs de haricots sans les manger ni les piétiner. Il faudra acheter un poulain (entre 500 et 800 euros) et 4 ans d'élevage dont 2 ans de dressage, pour le remplacer, si il ne se fait pas massacrer à sont tour!

La seule solution est de RÉGULER les loups dans les espaces sauvages  (Les Rocheuses, Grands Lacs, Sibérie etc.) afin de gérer leur impact sur la faune sauvage, coup par coup et d’EXCLURE les loups des zones d'élevage.



jeudi 28 août 2014

LA RÉPONSE DE LA CONFÉDÉRATION PAYSANNE

LA RÉPONSE DE LA CONFÉDÉRATION PAYSANNE livret d'origine

TOUT CONCORDE, ON CROIRAIT UN ARTICLE SORTIT DU" LOUP DANS LE HAUT DIOIS!"


L’IMPOSSIBLE COHABITATION

La Confédération paysanne se bat pour une agriculture paysanne, face à une agriculture industrielle prédatrice pour les paysans, les territoires et l’environnement. Elle défend le droit pour les paysannes et paysans de chaque peuple à vivre de leur activité et selon leur culture.
Le constat de la cohabitation impossible entre loups et pastoralisme n’est pas issu d’une idéologie « anti-loup ». Il ne s’appuie pas sur une défense corporatiste mais repose sur l’expérience de paysans bienveillants envers la biodiversité. Cette position est issue de la pratique de paysannes et paysans qui ont, pour certains, passé plus de vingt ans à essayer de « s’adapter », en vain.

LES LOUPS, ESPÈCE STRICTEMENT PROTÉGÉE ET NON GÉRÉE
Malgré une population estimée entre 10 000 et 15 000 individus, les loups ont toujours le statut d’espèce protégée en Europe. La France a ratifié la convention de Berne sans émettre de réserves, contrairement à d’autres pays où les loups étaient déjà présents. Puis, en 1992, elle a transposé la directive Européenne « Habitat Faune Flore » relative à la conservation des habitats naturels, de la flore et de la faune sauvages.

En mai 1993, date officielle du retour des loups en France dans la zone protégée du Parc du Mercantour, le ministère de l’Environnement a lancé un Plan d’action avec pour principal objectif l’acceptation sociale des loups. Il proposait des mesures de protection et d’amélioration de la vie pastorale, et mettait en place les constats de dommages et les indemnisations.

En 1998, les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement créaient le Groupe National Loup afin d’élaborer « une stratégie nationale de conservation du loup liée à un pastoralisme durable ». Il est composé de représentants des organismes publics et privés concernés par le retour des loups. Depuis, les Plans loup se sont succédés sans répondre aux attentes profondes des éleveurs confrontés à la prédation.

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, parlait encore il y a peu d’« éduquer le loup ». Après 20 ans de tâtonnements et d’expériences désastreuses, c’est une véritable insulte faite aux éleveurs et bergers. Combien auront abandonné pendant cette nouvelle expérience « d’éducation » sans ambition concrète pour le pastoralisme ?

DES MOYENS DE « PROTECTION » QUI ONT ATTEINT LEURS LIMITES

Les mesures expérimentées et mises en place depuis 20 ans ont conduit à une impasse. Si le nombre de victimes par attaque diminue, le nombre d’attaques, lui, ne baisse pas. Les meutes se sont adaptées : 85% des attaques ont été constatées sur des troupeaux ayant mis en place les mesures de protection préconisées par l’Etat, 100 % dans le Parc du Mercantour (où les prélèvements de loups sont interdits).
En 2013, 1426 éleveurs ont signé des contrats de protection pour un montant total de 10,4 millions d’euros. Les mesures de protection sont financées à 80% mais les éleveurs de petits troupeaux en assument bien plus car les moyens sont proportionnels à leur taille.

LES CHIENS DE PROTECTION
L’usage des chiens de protection a été demandé par les autorités. Ils sont devenus indispensables mais leur introduction dans les troupeaux pose des problèmes financiers et de surcharge de travail. Les éleveurs de petits troupeaux financent les mesures de défense supplémentaires à 100 %. De plus, les conflits avec les autres usagers de la montagne sont de plus en plus fréquents et peuvent se terminer au tribunal. Chaque année des chiens de protection sont blessés ou tués lors des attaques. Eleveurs et bergers portent donc également la responsabilité de la mort de ces chiens avec lesquels ils vivent. Par ailleurs, les troupeaux de moins de 150 animaux ne sont aidés financièrement que pour un chien. Comment peut-on imaginer qu’un seul chien puisse faire face à plusieurs loups ?

IDÉE REÇUE « CE SONT LES GROS TROUPEAUX QUI SE FONT ATTAQUER »
En 2013, les troupeaux de plus de 1200 animaux rassemblent 21 % des constats. On atteint 40% sur les troupeaux de moins de 450 animaux.

LE PARC DE NUIT
Le parcage de nuit est devenu obligatoire pour éviter l’affolement du troupeau, allant à l’encontre des pratiques des éleveurs et des besoins des animaux. « J’enferme mes animaux pour leur survie mais je ne les respecte pas », explique Marc, dans les Alpes-Maritimes. Confinées dans un espace restreint qu’elles n’ont pas choisi, les bêtes ne peuvent plus manger la nuit comme elles le font lors des fortes chaleurs. De plus, il faut prévoir des allers-retours quotidiens au parc de nuit, sur des zones pentues qui s’érodent avec le piétinement des bêtes.
Et pourtant, ces clôtures n’arrêtent pas les loups qui attaquent à l’intérieur des parcs. En dehors des estives, sur les pâturages des fermes, la bergerie devient le seul moyen de protection. Philippe, dans la Drôme : « j’ai dû changer totalement mon système d’exploitation. J’ai divisé mon troupeau par deux, et la bergerie est devenue la seule garantie pour parer aux attaques de nuit. Mais les attaques sur mon troupeau se sont reportées le jour ».

Dans les Alpes-Maritimes, en 2013, 52 % des attaques (plus de 400) ont eu lieu de jour. Ces attaques de jour, quand elles ont lieu en milieu boisé, ne donnent aucune chance aux bergers.

LA PRÉSENCE HUMAINE
De nombreux témoignages, accompagnés de photos, montrent que les attaques se produisent en présence du berger et des chiens de protection. En effet, l’homme n’est plus un prédateur pour les loups. Ils en ont donc de moins en moins peur et attaquent toujours plus près des bergeries. Par ailleurs, on oublie ces milliers de fermes en polyculture élevage, ces fermes diversifiées ou les paysans parquent leurs troupeaux au pâturage pendant qu’ils s’occupent de semer, récolter, faire du fromage, de la vente directe, etc. Dire aux éleveurs qu’ils n’ont qu’à garder leurs brebis montre le fossé creusé entre la société et les paysans. Il n’y a aucune solution supportable pour faire face au surplus de travail causé par la prédation.

LE PROTOCOLE D’INTERVENTION
Les premières décisions de prélèvements ont été prises en 2000, mais ce n’est qu’en 2004 que des loups ont été prélevés par les services de l’Etat. Ces dérogations sont obtenues « afin de prévenir des dommages importants aux élevages » mais ne doivent pas nuire au « maintien dans un état de conservation favorable des populations de loups dans leur aire de répartition naturelle » (1) . Dans les faits, les plafonds de prélèvement autorisés (36 en 2014, soit environ 10% des loups sur le territoire) garantissent surtout l’augmentation de la population (taux de croissance démographique de 20% par an). Surtout, seuls quelques loups sont prélevés chaque année, huit sur 24 en 2013. Cette mascarade ne fait que fragiliser le rapport de confiance entre les éleveurs et l’administration.

Aujourd’hui, ce sont les éleveurs qui se voient, en plus, déléguer la responsabilité de tirer sur les loups. Dans un contexte de réduction des budgets, le ministère de l’Écologie a aussi donné cette possibilité aux chasseurs. L’Etat ne fait donc que reporter sa responsabilité sur les éleveurs, bergers et chasseurs. Pourtant, c’est d’abord à lui de prendre en charge les prélèvements pour faire baisser la prédation !

L’INSUPPORTABLE QUOTIDIEN DES ÉLEVEURS ET BERGERS FACE À LA PRÉDATION

« Nous travaillons en couple dans une zone montagneuse, tous les deux passionnés par le métier d’éleveur. Nous avons le sentiment de mal faire notre travail. Nous devons abandonner des pâturages devenus trop dangereux et nous ne pouvons plus faire manger nos animaux comme il faudrait. Notre vie familiale est difficile. L’un de nous deux doit rester sur la montagne 24 h sur 24 pour tenter de protéger les brebis face aux loups, pendant que l’autre s’occupe seul du ravitaillement et du reste de l’exploitation, se sentant sacrifié de n’être pas auprès des bêtes. Entre colère, désespoir, et frustration la communication devient difficile. Nos enfants de 4 et 8 ans subissent cette situation. Les loups s’approchant de plus en plus des hommes, nous craignons même pour leur sécurité. J’ai trente ans et je ne tiendrai sûrement pas jusqu’à soixante. »
Claire, dans les Alpes-Maritimes

Insupportable d’entendre un éleveur, au bord des larmes, raconter ses jours et ses nuits à monter une garde épuisante et inutile parce que les loups, de toute façon, sont invisibles et quand on s’en rend compte c’est trop tard ; se culpabiliser de dormir chez soi et pas avec le troupeau ; se réveiller en permanence la nuit quand les chiens aboient, que les sonnailles s’excitent ; ne plus savoir parler de rien d’autre que ça ; les gosses qu’on ne voit pas grandir parce qu’on vit en permanence « au cul » du troupeau ; le sentiment d’impuissance et d’inutilité qui vous envahit ; la compagne ou le compagnon qui décide d’abandonner face à ce harcèlement.
La Mutualité Sociale Agricole a mis en place
un dispositif pour accompagner les éleveurs
touchés par les attaques de loups et a réalisé
le film « Éleveurs, les morsures invisibles ».
« Il y a un choc immédiat, commente le docteur Nathalie Bugeaud, médecin du travail à la Mutualité
Sociale Agricole. L’éleveur est horrifié. Le risque, c’est qu’il s’isole et qu’il développe ultérieurement un
syndrome de stress post-traumatique (flash-backs, cauchemars…). Il peut sombrer dans la dépression
et cela peut le conduire jusqu’au suicide. »
Les conséquences des attaques de loups vont donc bien plus loin que ce que donnent à voir
ces images d’éleveurs criant « mort au loup » en déposant des carcasses devant les bâtiments
administratifs. Éleveurs et bergers soumis à la prédation vivent dans un stress permanent. Ils
doivent se battre sur tous les fronts : face aux loups, face à l’administration, face aux idées
reçues. Parce qu’en plus de se sentir désemparé dans de telles situations, il est tout aussi dur
d’être confronté à l’incompréhension et aux reproches du grand public.

CONSTATS ET INDEMNISATIONS
Suite à une attaque, les cadavres doivent être retrouvés par l’éleveur avant de contacter l’Office
National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). Pour le constat, il faut retrouver la boucle
d’identification de la brebis, donc passer parfois des heures à chercher la tête d’une brebis égarée.
Les animaux disparus ne seront tout simplement pas indemnisés.
En France, en 2013, 1862 attaques et 6188 victimes ont été constatées, soit près de
2 millions d’euros d’indemnisations. On estime que seulement deux animaux sur trois sont
effectivement indemnisés.
Les agents de l’ONCFS constatent chaque bête tuée. Un prélèvement est réalisé au scalpel sur
le cou de l’animal (photo ci-contre). Les constats sont longs et fastidieux. Il faut parfois accompagner
les agents pendant de longues heures, puis passer sa journée, voire plusieurs jours, à
rassembler le troupeau éparpillé suite à l’attaque.
L’indemnisation est fixée par un barème national, mais les animaux d’un troupeau ne sont pas
des objets interchangeables. Ces brebis mères sont élevées depuis leur naissance, sélectionnées
pour aboutir au troupeau qui convient à la production et au territoire. Le rapport affectif est
réel. Comment accepter de devoir achever ses brebis pour abréger leurs souffrances quand les
blessures ne peuvent être soignées ?
Les indemnisations de l’Etat ne couvriront jamais les dégâts sociaux de la prédation. Il ne
s’agit pas de distribuer plus d’argent. L’Etat doit permettre aux éleveurs et bergers de pratiquer
leur métier dignement.

Il n’y a aucun rapport entre une brebis qu’on a élevée depuis sa naissance, qu’on garde sur l’exploitation
souvent plus de 10 ans, qui se fait tuer lors d’une attaque, et la production de viande qui est l’aboutissement du travail des éleveurs. La relation de « communauté » entre l’éleveur, le berger et son troupeau
marque bien la différence entre l’élevage paysan et l’élevage industriel.

« DE TOUTE FAÇON LEURS BÊTES SONT DESTINÉES À L’ABATTOIR » IDÉE REÇUE

DR - Confédération Paysanne

L’ENSAUVAGEMENT DU TERRITOIRE, UNE IDÉOLOGIE À COMBATTRE

Les loups sont de plus en plus nombreux (plus de 300 en France en 2013, prévision de 700
en 2018) et leur territoire s’étend sur une trentaine de départements. Tout laisserait donc
croire que le « sauvage » retrouve une place dans notre société. Pourtant, un environnement
respecté n’est pas inhérent à la présence des loups. Depuis des millénaires, le pastoralisme
façonne et entretient les paysages, et les loups ne limitent pas leurs aires géographiques à ce
qu’on voudrait appeler « espaces sauvages ».

2 Source ONCFS sur la base d’un taux de croissance démographique de 20% par an entre 1997 et 2012.

POUR LA PROTECTION ET LES INDEMNISATIONS, LES MESURES D’URGENCE
SUIVANTES DOIVENT ÊTRE MISES EN OEUVRE :
• La prise en charge à 100% par l’Etat de l’ensemble des mesures de protection ;
• La transmission de l’information en temps réel, à tous les éleveurs et bergers, sur les dynamiques de populations de loups et la mise en place
rapide d’un réseau d’alerte des éleveurs du secteur en cas d’attaque ;
• L’enlèvement des carcasses sur le lieu des attaques ;
• La possibilité pour les petits éleveurs (jusqu’à 450 bêtes) d’estimer par eux-mêmes le nombre de chiens de protection dont ils ont besoin
et qui seront indemnisés, en fonction de la pression qui s’exerce sur le troupeau, indépendamment de la taille de celui-ci ;
• L’intégration dans les crédits d’urgence de tous les frais supplémentaires liés aux attaques de loups (embauche de bergers, fourrage, permis
de chasse et validation annuelle, formation des chiens de protection, etc.).
POUR UNE RÉGULATION FORTE DES POPULATIONS DE LOUPS, L’ÉTAT DOIT :
• Demander fermement le retrait des loups des espèces protégées dans la convention de Berne et de la directive Habitat ;
• Donner à l’ONCFS et à la Louveterie les moyens nécessaires pour assurer une régulation efficace des populations de loups, avec pour
obligation de résultat la réduction forte et rapide de la prédation dans les espaces pastoraux où elle a lieu ;
• Autoriser les prélèvements en zone coeur de Parc National ;
• Réaliser des actions de piégeage sous la responsabilité des services de l’Etat pour éliminer les meutes dévastatrices ;
• Réduire la prédation dès ses premières manifestations dans des zones de colonisation.
L’emploi massif de bergers à bas salaires venus des pays de l’est, le recours à de très nombreux chiens
de protection, et le braconnage non réprimé, font que la situation italienne est très différente
de celle de la France. 3
Cependant, la pression sur les éleveurs et bergers est, là aussi, insupportable.

« EN ITALIE IL Y A PLUS DE LOUPS ET TOUT SE PASSE BIEN » IDÉE REÇUE

Septembre 2014 / Confédération paysanne - 104, rue Robespierre 93170 Bagnolet
Tél. : 01 43 62 04 04 / contact@confederationpaysanne.fr / www.confederationpaysanne.fr

L’Etat doit aujourd’hui agir pour soutenir l’élevage extensif, garant par ses pratiques et ses
savoir-faire :
du maintien de la biodiversité
des milieux pastoraux ;
de la protection contre les incendies de forêt ;
de produits de qualité (agneaux, fromages...) ;
du maintien d’un tissu social dans
les zones rurales.

LES «VOCATIONS» DES TERRITOIRES PASTORAUX

Les stratégies d’aménagement touristique de massifs, espaces ou régions sont déjà anciennes
en Europe. Cette économie de l’« or blanc » et des « sports de pleine nature » a déjà « bétonné »
ou conquis beaucoup d’espaces, de terres et de prairies dans une grande partie des Alpes. Dans
ce cadre le loup est un produit d’appel commode.
Une vision frustre et étriquée de la nature conduit à l’exploiter comme on creuse une mine jusqu’à
son épuisement et la quitter ensuite pour d’autres eldorados en laissant les déchets sur place.
La défense des loups contre les éleveurs n’est pas une défense des milieux naturels. Au contraire elle
les met, avec les éleveurs, clairement en danger.

L’INDUSTRIALISATION DE L’AGRICULTURE COMME CONSÉQUENCE

Les loups, protégés de façon irresponsable, gagnent de nouveaux espaces, poussant toujours
plus d’éleveurs à enfermer leurs animaux. L’Europe pratique une politique qui favorise
essentiellement l’agro-industrie. Prétendre protéger l’environnement en refusant de prendre
la réelle mesure de la situation des bergers et éleveurs face aux loups c’est, encore une fois,
favoriser l’industrialisation de l’agriculture. Les élevages hors sols, eux, n’ont rien à craindre
des loups ! C’est l’élevage paysan qui est en danger. Il reste encore des femmes et des hommes qui
vivent au quotidien dans des espaces naturels, qui occupent et entretiennent les milieux,
même les plus difficiles, tout en produisant une alimentation de proximité et de qualité, qui
correspond aux attentes de la société. C’est leur travail qu’il faut défendre !1

2 Source ONCFS sur la base d’un taux de croissance démographique de 20% par an entre 1997 et 2012.
3 Rapport du voyage organisé dans le cadre du programme européen LIFE COEX 2004-2008.

(1) Code de l’environnement – Article L411-2

mercredi 27 août 2014

LA CONFÉDÉRATION PAYSANNE EN TRAIN DE LÂCHER SES ADHÉRENTS?

Sur fond gris les réflexion de la confédération Paysanne
Extrait de Midi Libre

EDUCATION LOUP , on y revient:
Le loup a tout à fait le droit d'exister dans nos régions. On part plutôt du principe qu'il peut s'éduquer.
Alors que toute les expériences tentées outre atlantique démontre le contraire, voici que la confédération reprend le flambeau qui a brûle les doigts de la F.N.O.

" Il y a une éducation du loup à faire. Le tir de défense a donc trois intérêts : défendre le troupeau, réguler les populations et éduquer le loup."
le discours type de la F.N.E qui, elle, rectifie en précisant: ""On donne à la société humaine l'illusion de contrôler une espèce sauvage, déplore Jean-David Abel, de FNE. "

LE ZONAGE, , on y revient:
" Ce système de louveterie permettrait de satisfaire à la fois le respect de l'espèce et le respect du pastoralisme, activité fondamentale du Sud-Aveyron. Sincèrement, le Larzac est en danger, la crainte est permanente. Il y a urgence à réagir et former les gens."
Merde, ça fait plus de vingt ans que l'on subit la prédation dans les alpes, et voici que la confédération Aveyron se réveille en prônant le zonage????  défendre avant tout "activité fondamentale du Sud-Aveyron. Sincèrement, le Larzac est en danger, la crainte est permanente. " alors que cela fait + de 20 ans que l'on demande la reconnaissance de ce sinistre, abandonné des institutions, des administration et des syndicats, entendre un discours qui ne tient aucun compte de la réalité de notre combat et de notre vécu, nous laisse pantois.

L'IGNORANCE ou la propagande?:
"Je prendrai l'exemple suisse. Ce pays n'est pas signataire de la convention de Berne "
La suisse a signée la convention de Berne et s'en mord les doigts!
"La Suisse souhaitait modifier l’article 22 de la Convention de Berne pour pouvoir formuler des réserves par rapport au statut de protection du loup. Mais pour le comité permanent, l’article 9 de la Convention suffit pour aborder les problèmes liés au loup en Suisse et dans les autres pays d’Europe."


Après la fno, fdsea, voici le lâchage de la confédération, qui a t'il à négocier pour en arriver là??



José, au secours, tu te rappelle de moi? Au Larzac!

Les adhérents ont ils la mémoire courte?
La Confédération Paysanne estime que la vie pastorale n’est pas compatible avec la présence du loup. Les moyens de protection contre ce grand prédateur perturbent fortement les troupeaux et les éleveurs sont contraints à de nombreux compromis, engendrant un climat de crainte et des situations intenables pour les bergers.
Devant l’inefficacité des mesures de protection, une politique de régulation du loup est indispensable. L’Etat doit prendre ses responsabilités et ne pas se contenter de déléguer le travail aux éleveurs.
la confédération paysanne demande donc: en savoir plus